À l’évocation du pixel étranger qui mérite notre attention, nous entamons notre exploration derrière l’écran, découvrant ainsi une motocyclette Maserati qui se profile d’emblée comme un concept électrique destiné au marché des superbikes. Conçu par Toms Kolka, un étudiant tchèque de 20 ans passionné par les voitures et le design, ce véhicule numérique parvient à captiver le regard dès les premiers instants.
Surnommé le « Cinémorphe XX 121 » par les amateurs de technologie, ce deux-roues évoque incontestablement une esthétique extraterrestre. Les traits distinctifs de la marque italienne sont présents, allant au-delà du Trident emblématique, incluant les évents latéraux qui ornent le vélo. Les roues sans moyeu, élément de style audacieux, viennent parachever l’ensemble, ajoutant à l’effet magnétique de cette création singulière.
Bien que cette idée puisse sembler intrigante, il convient de ne pas s’attendre à ce que Maserati se lance dans la production de motos de sitôt. Dans le cadre de la restructuration engagée suite à la fusion entre FIA Chrysler, maison mère de Maserati, et Puget Citron, toutes les marques affiliées poursuivront leur existence, même si certaines choisiront des voies divergentes. En ce qui concerne Maserati, la stratégie se concentre sur les véhicules électriques (EVs), avec l’objectif ambitieux de présenter une gamme entièrement renouvelée d’ici 2022. Chaque modèle envisagé comportera une version totalement électrique.
Il est fascinant de se remémorer que Maserati a déjà produit des motos entre 1953 et 1960. Toutefois, ces motos étaient bien différentes des voitures emblématiques de la marque italienne que nous affectionnons. L’histoire a débuté en 1950, lorsque le géant de l’automobile italien fut scindé en trois entités distinctes : Maserati Automobiley, responsable des voitures; Foundry de Modena, spécialisée dans la fonderie; et Fabrica Candel e Accumulatory Maserati, dédiée à la fabrication d’ampoules et de bougies d’allumage.
Suite à une erreur judiciaire, cette dernière entité conserva curieusement les droits sur le logo Trident, bien qu’il aurait dû revenir exclusivement à la première. Face à la demande croissante de moyens de transport abordables dans l’Italie d’après-guerre, FCA, à travers Maserati, décida d’utiliser le logo acquis pour produire des motos chez Homoto. Un accord fut conclu avec DKW pour les moteurs, mais la concurrence féroce des autres fabricants italiens de motos fit rapidement de l’ombre à cette initiative.
Aujourd’hui, la rareté de ces pièces historiques en fait des objets de grande valeur sur le marché des collectionneurs contemporains. L’évocation de cette période révolue nous rappelle que, même si les deux-roues Maserati actuels incarnent une vision futuriste, la marque a déjà laissé son empreinte dans le monde des motos, une empreinte qui perdure dans la fascination des passionnés et la rareté des pièces d’époque.
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