AUTOMOBILE
Oubliez les SUV : Et si la Citroën Traction Avant 2027 Hybride Réinventait la Berline Grand Tourisme à la Française ?
La légendaire Citroën Traction Avant pourrait revenir en 2027 ? Une berline GT hybride luxueuse, ultra-confortable et audacieuse, prête à concurrencer les Allemandes et à faire oublier les SUV

Le paysage automobile mondial semble irrémédiablement dominé par une espèce : le SUV. Omniprésents, déclinés à l’infini, ils règnent sur les routes, dictant les tendances et formatant les gammes. Pourtant, une question persiste, lancinante, chez les passionnés et au-delà : l’élégance, le confort raffiné, la vraie personnalité des grandes berlines ont-ils dit leur dernier mot ? Et si, en 2027, la réponse venait d’une icône française, renaissant de ses cendres avec une audace oubliée ? Et si la Citroën Traction Avant, légende de nos routes et symbole de l’innovation française, osait un retour inattendu, non pas en crossover à la mode, mais en berline Grand Tourisme hybride, prête à secouer les standards établis, notamment ceux des indétrônables allemandes ? L’idée est folle, mais tellement séduisante.
La Traction Avant

Pour comprendre le potentiel viral et l’impact d’un tel retour, il faut d’abord saisir ce que fut la Traction Avant. Lancée en 1934, en pleine crise économique, elle n’était pas une simple évolution, mais une rupture. Traction avant (d’où son nom), caisse monocoque pour la première fois produite en série, suspensions indépendantes aux quatre roues (une première !), freins hydrauliques performants, ligne aérodynamique basse et fluide signée Flaminio Bertoni… C’était une voiture venue du futur.
Elle a révolutionné la tenue de route, offrant un niveau de sécurité et d’agrément inconnu jusque-là. Son confort était légendaire. Son design était d’une modernité stupéfiante pour l’époque, lui conférant une allure raciale, presque mystérieuse. Elle est rapidement devenue bien plus qu’un moyen de transport : un symbole de modernité, de résistance (celle des maquisards), d’audace (celle des gangsters, aussi !). La Traction Avant s’est inscrite dans l’imaginaire collectif français comme peu d’autres voitures l’ont fait. Elle incarne l’ingéniosité, le pragmatisme, et un certain art de vivre sur la route.
Pourquoi envisager sa renaissance aujourd’hui ? Parce que son ADN – innovation technique, confort exceptionnel, design audacieux et identité forte – est précisément ce qui manque parfois cruellement au marché actuel, saturé de propositions homogènes. Et parce que le nom « Traction Avant » porte en lui une promesse d’avant-garde qui résonne encore.
La « Grande Routière » à la Française

Pendant longtemps, la France a excellé dans l’art de la « Grande Routière ». Des voitures comme la DS, la CX, la XM chez Citroën, ou certaines Peugeot et Renault, n’étaient pas nécessairement les plus puissantes ou les plus sportives, mais elles offriraient une expérience de voyage unique : un confort principe, une filtration des imperfections de la route inégalée, une ambiance intérieure chaleureuse et originale, et cette capacité à avaler les kilomètres dans une décontraction souveraine. On ne cherchait pas à battre des disques sur circuit, mais à arriver frais et dispos après un long trajet.
C’est ce créneau que la Traction Avant 2027 pourrait (devrait ?) réinvestir. Dans un monde obsédé par la performance brute et les chronos, proposant une alternative axée sur le bien-être, la sérénité et un luxe discret, mais authentique, aurait un sens profond. Elle ne chercherait pas à rivaliser avec une BMW M5 en virages, mais à offrir une expérience de confort et de raffinement supérieur à celle d’une Série 5, d’une Classe E ou d’une A6 sur autoroute ou sur route dégradée.
L’Équilibre Délicat Entre Héritage et Futurisme.

Le défi majeur d’une Traction Avant 2027 résiderait dans son design. Hors de question de faire un simple copieur-coller néo-rétro. Ce serait trahir l’esprit avant-gardiste de l’original. L’approche doit être « inspirée par », pas « imitée ».
Comment transposer l’allure basse et étirée, le long capot, la cabine reculée, la fluidité des ailes dans un langage stylistique de 2027 ?
- La Silhouette : Elle devrait rester basse, plus proche du sol que la majorité des berlines actuelles, pour retrouver cette assise caractéristique de la Traction Avant. Une ligne de toit fuyante, presque fastback, pourrait moderniser l’arrière tout en évoquant les coupés et cabriolets d’époque.
- Le Capot : Un capot long, horizontal, est un élément clé de l’identité « Grande Routière ». Il faudrait le réinterpréter avec des lignes tendues, peut-être souligné par une signature lumineuse très fine et technologique, intégrant les chevrons Citroën d’une manière inédite.
- L’Avant : Adopter la nouvelle identité visuelle de Citroën, avec ses optiques sur deux niveaux, mais l’intégrer de manière horizontale, étirée, pour accentuer la largeur et l’assise de la voiture, comme les « yeux » perçants de l’originale. Une calandre très travaillée, peut-être active pour l’aérodynamisme, serait essentielle.
- Les Proportions : Jouer sur un empattement généreux pour maximiser l’espace intérieur, tout en conservant des porte-à-faux relativement courts (surtout à l’arrière) pour une allure dynamique et moderne. Les roues, de grand diamètre, devraient remplir les passages d’ailes avec élégance.
- L’Arrière : Des feux arrière très fins, horizontaux, reliés par un bandeau lumineux (signature moderne de nombreuses marques) mais avec une forme originale, peut-être évoquant les feux ronds de l’originale par un graphisme intérieur. Un diffuseur subtil, intégrant les sorties d’échappement (même s’il s’agit d’une hybride, un design peut les intégrer) ou simplement une signature lumineuse additionnelle, renforcerait l’assise.
Les matériaux extérieurs pourraient également être un élément différenciant : des peintures aux teintes profondes, des chromes réinterprétés de manière moderne (finition satinée, « chrome noir »), des jantes au design complexe mais élégant. L’objectif : une présence discrète mais immédiatement identifiable, un chic intemporel plutôt qu’une agressivité passagère.
L’Hybridation au Service du Confort et de la Performance

Le choix d’une motorisation hybride pour la Traction Avant 2027 n’est pas anodin. En 2027, le tout électrique sera monnaie courante, mais une « Grande Routière » se doit d’offrir une polyvalence maximale, y compris pour les longs trajets sans contrainte de recharge rapide généralisée. Une motorisation hybride rechargeable (PHEV) serait l’option la plus pertinente.
- Le Moteur Thermique : Pas nécessairement un V6 ou un V8 gargantuesque. Un quatre cylindres turbocompressé de bonne cylindrée (2.0L ou 2.5L) ou même un trois cylindres de très forte puissance spécifique, développé pour le couple et le silence de fonctionnement, pourrait servir de base. L’important est son intégration acoustique et vibratoire.
- Les Moteurs Électriques : Un ou plusieurs moteurs électriques, idéalement intégrés à la transmission et/ou sur l’essieu arrière pour permettre une transmission intégrale temporaire ou permanente. La puissance électrique devrait être significative (au moins 100-150 ch) pour permettre de rouler en mode 100% électrique sur une cinqquantaine de kilomètres (voire plus pour 2027) et apporter un couple décisif lors des accélérations ou relances.
- La Batterie : Une batterie d’une capacité raisonnable pour ne pas nuire au poids et à l’espace, mais suffisante pour les déplacements du quotidien en électrique pur. Le repérage de la batterie dans le plancher monocoque (fidèle à l’esprit de la Traction Avant originale) permet de conserver un centre de gravité bas.
- La Transmission : Une boîte automatique douce et rapide, parfaitement gérée pour passer inaperçue, au service de la fluidité de la conduite.
Le système hybride devrait être calibré non pas pour des accélérations de dragster (même si la puissance combinée pourrait être respectable, disons entre 300 et 400 ch), mais pour une réponse douce, linéaire, et une transition imperceptible entre les modes de propulsion. L’accent serait mis sur l’efficacité énergétique en usage « Grand Tourisme » (autoroute) et la possibilité de rouler en silence total en ville ou en zone résidentielle grâce au mode électrique.
La Suspension « Tapis Volant » du 21ème Siècle

L’une des plus grandes attentes pour une Traction Avant moderne, c’est son confort de suspension. La suspension hydropneumatique a marqué l’histoire de Citroën. En 2027, on n’utiliserait probablement pas le même système complexe, mais son héritage doit perdurer.
Citroën a déjà développé la suspension « Advanced Comfort » avec les Butées Hydrauliques Progressives. Pour un modèle de ce debout, il devrait aller beaucoup plus loin. On pourrait imaginer un système actif et prédictif ultime :
- Amortissement Actif : Des amortisseurs pilotés électroniquement, capables d’adapter leur résistance en temps réel en fonction de la route et du mode de conduite.
- Lecture Prédictive de la Route : Grâce à des caméras et des capteurs, le véhicule « lirait » la route devant lui et anticiperait les irrégularités (nids-de-poule, bosses) pour préparer la suspension et les filtres au maximum avant même que la roue n’arrive dessus.
- Barres Anti-Roulis Actifs : Pour minimiser le roulis en virage sans sacrifier le confort en ligne droite.
- Pilotage Hydropneumatique Réinventé ? Peut-être une version modernisée de l’hydropneumatique, simplifiée, moins coûteuse à entretenir, mais conservant sa capacité unique à maintenir l’assiette constante et à offrir un débattement et une douceur exceptionnelles. L’objectif : le fameux effet « tapis volant », où la voiture semble glisser au-dessus des imperfections.
Ce serait la signature technologique majeure, le point de différenciation absolu face aux concurrentes allemandes, souvent perçues (à juste titre) comme plus fermes, privilégiant la performance dynamique.
L’Intérieur : Un Sanctuaire de Luxe et de Bien-Être à la Française

L’habitacle de la Traction Avant 2027 devrait être un cocon, un espace invitant au voyage et à la détente. Oubliez les cockpits surchargés de boutons ou les écrans géants impersonnels. L’approche devrait privilégier la sérénité et l’élégance.
- Espace et Habitabilité : Grâce à l’architecture hybride et éventuellement une plateforme dédiée, l’espace aux jambes à l’arrière devrait être généreux, digne d’une limousine. Le plancher plat (grâce à l’absence de tunnel de transmission central sur une base FWD/hybride) maximiseait le confort.
- Les Sièges : Au cœur du confort Citroën. Des sièges larges, enveloppants, avec des réglages électriques multiples, des fonctions de massage, de ventilation et de chauffage poussés. Des matériaux nobles : cuirs souples, tissus de haute qualité inspirés de l’ameublement français, inserts de bois véritable ou de métal brossé.
- Le Design Intérieur : Un tableau de bord épuré, horizontal, mettant l’accent sur la largeur. L’instrumentation numérique intégrée avec discrétion. Un grand écran central peut-être rétractable ou intégré de manière élégante, contrôlant la plupart des fonctions mais conservant quelques physiques essentiels pour la climatisation et le volume audio. L’éclairage d’ambiance serait paramétrable pour créer différentes atmosphères.
- Connectivité et Infotainment : Des technologies de pointe (connectivité 5G, intégration smartphone sans fil, mises à jour à distance) mais rendues simples et intuitives à utiliser. Un système audio haut de gamme, développé en partenariat avec un spécialiste français (Focal ?), pour une immersion sonore parfaite.
- Détails « French Touch » : Des touches d’originalité discrète, comme un rangement caché, un design de poignée de porte spécifique, ou l’utilisation de matériaux inattendus (laine, lin…). L’odeur intérieure pourrait même faire l’objet d’un soin particulier, avec un diffuseur de parfum subtil.
L’intérieur serait un lieu de vie, une invitation à ralentir et à apprécier le voyage, loin de l’agitation extérieure.
Positionnement Marché

Placer une Traction Avant 2027 Hybride face aux Mercedes Classe E, BMW Série 5 et Audi A6 est un pari colossal. Ces modèles bénéficient d’une réputation d’excellence, de performances reconnues et d’une image de marque premium solidement établie depuis des décennies.
La Traction Avant ne pourrait pas (et ne devrait pas) les attaquer frontalement sur leurs points forts traditionnels (dynamisme sportif, technologie démonstrative). Sa stratégie devrait être de proposer une alternative assumée, axée sur :
- Le Confort Ultime : Sa suspension et son habitacle doivent surpasser la concurrence en termes de filtration et de bien-être.
- Un Design Unique : Une personnalité forte, un style qui se démarque nettement sans tomber dans l’excentricité gratuite, un clin d’œil assumé à l’histoire sans être daté.
- L’Esprit « Grande Routière » : Une expérience de fluide, reposante, parfaitement adaptée aux longs parcours et à l’environnement urbain, mais avec une puissance suffisante pour des dépassements sécurisés.
- La Technologie au Service de l’Humain : Des innovations qui simplifient la vie et améliorent le confort, pas seulement des gadgets.
- L’Identité Française : Mettre en avant le savoir-faire, le raffinement, le chic et l’originalité du design français.
La cible serait une clientèle lassée par l’uniformité des berlines premium actuelles, en quête d’une voiture statutaire plus discrète, qui privilégie le confort et l’originalité à la démonstration de puissance. Une clientèle sensible à l’histoire automobile et au « fabriqué en France » (si la production y était envisagée).
Le principal défi pour Citroën serait de légitimer ce modèle sur ce segment de prix (probablement situé entre 50 000 et 80 000 euros, voire plus pour les versions les plus équipées). La marque a une image plutôt généraliste aujourd’hui. Il faudrait une communication très forte, très ciblée, et un niveau de finition et de service client irréprochable pour convaincre cette clientèle exigeante.
Un Rêve Audacieux, un Potentiel Viral Énorme

L’idée d’une Citroën Traction Avant 2027 Hybride réinventant la berline Grand Tourisme à la française est bien plus qu’une simple spéculation. C’est une proposition audacieuse qui, si elle était réalisée avec talent et conviction, pourrait redéfinir le positionnement de Citroën et offrir une alternative rafraîchissante sur un marché automobile un peu trop formaté.
Elle capitaliserait sur un nom mythique, un héritage d’innovation et un savoir-faire français en matière de confort et de design. Elle générerait instantanément un buzz incroyable, divisant peut-être les puristes, mais captivant l’attention de tous. Elle aurait le potentiel d’être une véritable « déclaration » roulante, un manifeste contre la banalité, un retour aux sources de ce qui a fait la grandeur de l’automobile française : l’ingéniosité au service de l’humain et un style inimitable.
Oublions un instant les impératifs de rentabilité immédiate et osons rêver. Une Traction Avant 2027 hybride, basse, élégante, ultra-confortable, connectée mais pas déshumanisée, ce serait le plus beau pied de nez aux SUV et le plus bel hommage à une légende. Citroën à l’histoire, l’ADN et, espérons-le, l’audace nécessaire. La balle est dans leur camp. Et si c’était ça, la vraie voiture virale de demain ?
AUTOMOBILE
Le détail à 2€ sur la Beetle Sport qui prouve le génie (ou la folie) des ingénieurs Volkswagen
La Volkswagen Beetle Sport est un paradoxe roulant. Une machine née d’une schizophrénie mécanique fascinante… Pour comprendre son âme, oubliez sa fiche technique. La clé se cache dans un simple détail de sa planche de bord.

La Volkswagen Beetle Sport est un paradoxe roulant. Une machine née d’une schizophrénie mécanique fascinante, tiraillée entre l’héritage pop de son aïeule et une envie féroce de mordre l’asphalte. Pour comprendre son âme, oubliez un instant sa fiche technique, son aileron de requin et son moteur emprunté à la Golf GTI. La clé, le secret qui déverrouille toute sa philosophie, se cache à la vue de tous, sur sa planche de bord. C’est un simple morceau de plastique. Un détail qui n’a pas coûté plus de 2€ à produire, mais qui pèse une tonne en intention. Un détail qui incarne à lui seul la bataille rangée entre le génie pur et la folie douce qui a fait rage dans les bureaux de design de Volkswagen.
Pour saisir l’enjeu, il faut rembobiner au début des années 2010. La « New Beetle » de 1997, avec son arc de cercle parfait et son vase à fleur iconique, avait conquis le monde mais s’était enfermée dans une image « mignonne ». Volkswagen voulait, ou plutôt devait, briser le moule. La mission de la nouvelle génération « A5 », lancée en 2011, était claire : injecter une dose massive de testostérone. Le toit s’est aplati, la voiture s’est allongée, le regard s’est durci. Et avec la version Sport, armée du bloc 2.0 TSI, la déclaration était claire : « Prenez-moi au sérieux ». Elle venait chasser sur les terres de sa cousine la Scirocco et de l’éternelle Mini Cooper S. C’était une Beetle qui avait troqué les fleurs contre des gants de boxe.
Le Retour du Käferfach : Un Fantôme dans la Machine Sportive

Et pourtant. Au milieu de cet effort pour créer une machine plus virile et athlétique, ils l’ont fait. Ils ont réinstallé un fantôme. Ouvrez la porte, installez-vous dans le siège sport, et votre regard est attiré par cette seconde boîte à gants, perchée au-dessus de la principale. Ce petit compartiment qui bascule vers le haut, ce n’est pas une innovation. C’est une citation. C’est le Käferfach, un clin d’œil direct, une réplique quasi conforme de la boîte à gants de la Coccinelle originelle, la Type 1. Le « clic » de son loquet n’est pas juste un son mécanique, c’est un écho qui traverse 70 ans d’histoire automobile. Et c’est là que le débat commence.
D’un côté, c’est un trait de génie absolu. À une époque où les plateformes se standardisent à l’extrême, où une Audi, une Skoda et une VW partagent 80% de leurs composants invisibles, ce détail est une ancre. C’est la preuve matérielle que cette voiture a une âme, une lignée. C’est un acte de branding brillant, un rappel constant et tactile que vous n’êtes pas au volant d’une énième compacte sportive sans histoire. Chaque fois que le conducteur ou le passager pose la main dessus, Volkswagen lui murmure à l’oreille : « Tu vois, c’est une vraie Beetle ». C’est un pont jeté entre les baby-boomers nostalgiques et les millenials en quête de performance et de style. Ce n’est pas du plastique, c’est de l’héritage injectable. Caractéristique Volkswagen Beetle Sport (2.0 TSI) Volkswagen Scirocco R-Line (2.0 TSI) Volkswagen Golf GTI (Mk6/7) Plateforme VW Group A5 (PQ35) VW Group A5 (PQ35) VW Group A5 (PQ35) / MQB Puissance (approx.) 210-220 ch 210-220 ch 211-230 ch 0-100 km/h ~7.3 s ~6.9 s ~6.5 s Le « Détail » Signature Double boîte à gants (Käferfach) Portes sans cadre, hanches larges Tissu écossais « Clark Plaid » Indice de Caractère (Design) 9/10 7/10 6/10 Potentiel Collection (2025) En hausse Stable Élevé (selon édition)
La Douce Folie d’un Compromis

De l’autre côté, c’est une pure folie. Visualisez la scène. Vous êtes un ingénieur performance chez VW. Vous vous battez pour chaque gramme, pour optimiser les flux d’air, pour rigidifier le châssis. Le département financier vous demande de piocher un maximum dans la banque d’organes du groupe pour réduire les coûts. Et l’équipe de design, avec un sourire en coin, exige de créer un outillage spécifique, d’ajouter une étape de montage, de complexifier toute la planche de bord… pour une deuxième boîte à gants sentimentale et à peine pratique. C’est une aberration économique et une hérésie pour un puriste de la performance. C’est un compromis qui, sur le papier, aurait pu diluer le message « Sport » de la voiture. C’est le genre de décision irrationnelle, basée sur l’émotion, qui fait cauchemarder les contrôleurs de gestion. C’était risquer de rendre la voiture moins crédible dans sa nouvelle mission pour un simple clin d’œil au passé. Génération Beetle Période de Production L’Âme du Tableau de Bord Type 1 (Coccinelle) 1938-2003 Simplicité, tôle peinte, boîte à gants centrale New Beetle 1997-2011 Arche symétrique, plastique texturé, le vase à fleur Beetle (A5) Sport 2011-2019 Design plus plat et agressif, le retour du Käferfach
Le marché n’a jamais vraiment tranché. La Beetle Sport n’a pas été le raz-de-marée commercial espéré. Elle est restée une offre de niche, un choix de connaisseur. Mais aujourd’hui, avec le recul, ce qui semblait être un compromis discutable est devenu sa plus grande force. Cette voiture a refusé de choisir son camp. Elle est à la fois une machine étonnamment compétente et un objet de design chargé d’histoire. Ce Käferfach n’est pas juste un détail. C’est le manifeste de la voiture. Il proclame que la performance n’a pas besoin d’être froide et sans âme, et que l’héritage n’a pas à être ennuyeux et cantonné à un musée. Ce détail à 2€ n’est ni du génie, ni de la folie. C’est les deux à la fois. Et c’est précisément pour cette sublime contradiction que la Volkswagen Beetle Sport est, et restera, une voiture absolument à part.
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7 détails de design géniaux du Type H que vous n’avez probablement jamais remarqués
Oubliez le food truck ! Le Citroën Type H est une leçon de design industriel. Nous révélons 7 détails de conception, de sa carrosserie inspirée de l’aviation à ses suspensions de berline, qui prouvent que son génie se cache là où personne ne regarde. Plongez dans les secrets d’une véritable icône

Le Citroën Type H. Fermez les yeux et vous le voyez instantanément. Sa silhouette de cabane en tôle ondulée, sa bouille inimitable de « panier à salade » ou de food truck branché qui sert des burgers à 18 euros. Il est devenu une icône, un pur objet de déco roulant qui incarne une certaine idée de la France, entre la baguette, le béret et les vacances au camping. Mais s’arrêter à cette image de carte postale, c’est commettre une injustice. C’est passer à côté de l’essentiel. Car le Type H n’est pas simplement « vieux » ou « charmant ». C’est un chef-d’œuvre de design industriel, un concentré d’ingéniosité où chaque courbe, chaque tôle, chaque « bizarrerie » apparente est la réponse brillante à une contrainte précise. Oubliez la nostalgie un instant. Nous allons décortiquer 7 détails qui prouvent que son concepteur, Pierre Franchiset, était un génie pragmatique qui a dessiné l’un des véhicules les plus intelligents de l’histoire.
Le premier détail qui saute aux yeux, c’est bien sûr sa carrosserie. Cette fameuse tôle ondulée, devenue sa signature. Beaucoup pensent qu’il s’agit d’un simple effet de style, d’une coquetterie pour se distinguer. La réalité est bien plus maligne. À la sortie de la guerre, l’acier de qualité est rare et cher. Pour construire un fourgon robuste sans utiliser des panneaux de tôle épais et lourds, les ingénieurs de Citroën ont piqué une idée à l’aéronautique, et plus précisément à l’avion allemand Junkers Ju 52. L’ondulation décuple la rigidité structurelle du panneau, permettant d’utiliser une tôle beaucoup plus fine, donc plus légère et moins chère. C’est l’antithèse du design gratuit : une solution économique qui crée une esthétique inoubliable. Cette quête d’efficacité explique aussi son célèbre « nez de cochon ». Ce n’était pas pour lui donner un air sympathique. C’était la seule façon de loger en porte-à-faux avant l’intégralité du groupe motopropulseur de la Traction Avant.
Cette architecture a une conséquence directe, qui constitue notre deuxième détail de génie : son plancher. En plaçant le moteur, la boîte et la transmission à l’avant, Franchiset a libéré tout l’espace arrière. Le Type H fut ainsi l’un des tout premiers utilitaires à traction avant de grande série, offrant un seuil de chargement incroyablement bas et, surtout, un plancher entièrement plat. Une révolution. Fini le pont arrière qui impose un plancher surélevé et biscornu. Pour un artisan, un livreur ou un marchand ambulant, cela changeait la vie. On pouvait y tenir debout, y installer un atelier, ou charger des objets volumineux sans effort. Caractéristique Citroën Type H (1947) Renault 1000 kg (1947) Architecture Traction Avant Propulsion Hauteur du Seuil de Chargement env. 35 cm env. 70 cm Plancher de l’Espace Utile Entièrement plat Surélevé avec passage de pont Volume Utile (standard) 7,3 m³ 6,5 m³
Passons aux portes. Les portières avant s’ouvrant « à l’envers », dites « portes suicide », ne sont pas un archaïsme. C’était une demande explicite des professionnels. Pour un livreur qui passe sa journée à monter et descendre, cette cinématique était une bénédiction. La porte, une fois ouverte, ne dépassait pas du gabarit du véhicule, idéal pour les rues étroites. Le chauffeur pouvait sortir et accéder au trottoir en un seul mouvement fluide, sans être gêné par la porte. Le pragmatisme, encore et toujours. Ce même pragmatisme se retrouve dans le pare-brise en deux parties. Pourquoi ? Pour une raison purement économique. En cas de fissure ou de bris de glace, remplacer une petite vitre plate coûtait une misère comparé au remplacement d’une grande pièce, qui plus est, aurait été courbe et donc onéreuse à produire. C’était simple, malin et ça réduisait les coûts d’utilisation.
Le confort, ou plutôt son absence, est un mythe tenace concernant les vieux utilitaires. Pourtant, le Type H cachait sous sa robe rustique une suspension de berline. Il reposait sur une suspension à quatre roues indépendantes avec des barres de torsion, une technologie directement héritée de la Traction Avant. À une époque où tous ses concurrents sautaient sur la route, rigides comme des charrettes avec leurs essieux rigides et leurs ressorts à lames, le « Tube » offrait une tenue de route et un confort surprenants. Un avantage crucial non seulement pour le dos du conducteur, mais aussi pour le transport de marchandises fragiles.
Enfin, regardons à l’arrière. La plupart des Type H étaient équipés d’une porte de soute en trois parties. Une grande porte latérale et, au-dessus, un petit hayon qui se relevait. Cette modularité était brillante. Besoin de charger un meuble ? On ouvre tout. Besoin de transporter des tuyaux ou une échelle qui dépassent ? On laissait simplement le hayon supérieur ouvert. C’était une solution simple qui offrait une polyvalence incroyable, bien avant que le marketing n’invente le mot « modularité ». Tout le véhicule était d’ailleurs pensé comme un jeu de Lego. Citroën ne vendait pas seulement un fourgon, mais une plateforme. Le châssis-cabine pouvait être carrossé en bétaillère, en camping-car, en bus ou en plateau, une adaptabilité qui explique sa longévité record de 34 ans.
Type de Carrosserie (Exemples) | Usage Principal |
Fourgon tôlé | Livraison, artisanat, police |
Plateau-cabine | Matériaux de construction, foin |
Minibus | Transport de personnes |
Bétaillère | Transport de petit bétail |
Camping-car | Loisirs |

Alors la prochaine fois que vous croiserez un Type H, regardez-le différemment. Ne voyez pas seulement un objet vintage sympathique. Voyez l’intelligence pure. Voyez une machine où chaque ligne, chaque tôle, a été dictée par la fonction et l’économie, créant par nécessité une esthétique qui a traversé les décennies sans prendre une ride. Le Type H n’est pas beau malgré sa simplicité. Il est beau grâce à elle. Une leçon de design dont beaucoup de constructeurs modernes feraient bien de s’inspirer.
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Renault Safrane Biturbo : Le missile français qui devait humilier les Allemandes
Au début des années 90, Renault, auréolé du succès de la R25, nourrissait une ambition folle : défier et battre les constructeurs allemands sur leur propre terrain. Cette ambition a donné naissance à un projet hors normes, un véritable missile routier en costume de notable : la Safrane Biturbo

Au début des années 90, Renault, auréolé du succès de la R25, nourrissait une ambition folle : défier et battre les constructeurs allemands sur leur propre terrain, celui des berlines de sport et de luxe. Cette ambition a donné naissance à un projet hors normes, un véritable missile routier en costume de notable : la Safrane Biturbo. Une machine de guerre technologique conçue pour faire trembler Munich et Stuttgart.
L’ambition d’une époque : Frapper fort, frapper haut

Renault voulait un porte-drapeau, une vitrine technologique capable de synthétiser tout son savoir-faire. L’objectif n’était pas seulement de remplacer la R25 V6 Turbo, mais de créer une voiture qui regarderait droit dans les yeux les BMW M5, Audi S4 et autres Mercedes E 500. Il ne s’agissait plus de proposer une alternative française, mais bien la nouvelle référence. Pour cela, Renault a mis les moyens, partant de la base saine de sa nouvelle grande routière, la Safrane, pour y greffer le meilleur de la technologie disponible. Le cahier des charges était simple : performances de premier ordre, luxe intérieur et efficacité dynamique sans faille.
Un cœur allemand dans une berline française

Conscient que la performance pure nécessitait une expertise spécifique, Renault a fait un choix audacieux et pragmatique : s’allier à des spécialistes allemands. Le vieillissant moteur V6 PRV (Peugeot-Renault-Volvo) a été envoyé en cure de jouvence chez Hartge, un préparateur réputé pour ses travaux sur les BMW. Le bloc de 3.0 litres fut entièrement revu, renforcé et surtout, suralimenté par deux turbocompresseurs KKK basse pression. Le résultat ? Une puissance portée à 268 chevaux et un couple généreux de 365 Nm disponible très bas dans les tours. Ce V6 transfiguré offrait une souplesse remarquable et une poussée puissante et continue. Pour l’assemblage final et la mise au point, c’est un autre sorcier allemand, Irmscher, qui fut sollicité. La Safrane Biturbo était donc une Française au cœur et au savoir-faire germaniques.
Quadra : La transmission intégrale comme arme secrète

Pour faire passer cette cavalerie au sol, Renault a dégainé une de ses technologies maîtresses : la transmission intégrale permanente Quadra. Là où les BMW restaient fidèles à la propulsion, la Safrane Biturbo misait sur quatre roues motrices pour garantir une motricité et une sécurité absolues, quelles que soient les conditions. Le système, doté d’un viscocoupleur central, répartissait le couple entre l’avant et l’arrière, assurant un comportement routier impérial. Couplée à une suspension pilotée alliant confort et rigueur, cette architecture faisait de la Biturbo une dévoreuse d’autoroutes et de cols de montagne, imperturbable et souveraine. Le seul choix de transmission était une boîte manuelle à 5 rapports, renforcée pour encaisser le couple, un détail qui la destinait aux puristes mais la coupait d’une partie de la clientèle « luxe » habituée aux boîtes automatiques.
Des performances de premier plan… sur le papier

Avec ses 268 chevaux, la Safrane Biturbo affichait des chiffres respectables. Le 0 à 100 km/h était abattu en 7,2 secondes, le 1000 mètres départ arrêté en 27,8 secondes, et la vitesse de pointe était bridée électroniquement à 250 km/h. Sur le papier, elle se positionnait comme une rivale crédible. Dans les faits, elle n’arrivait pas à « humilier » complètement les reines de la catégorie. Une BMW M5 E34 de 340 ch restait plus performante en accélération pure. Cependant, la Française se rattrapait par son incroyable polyvalence. Moins brutale et plus feutrée, elle se révélait être une formidable machine de Grand Tourisme, capable d’enchaîner les kilomètres à haute vitesse dans un confort royal, là où ses concurrentes étaient souvent plus radicales et exigeantes.
Le luxe Baccara, un écrin pour la performance

La Biturbo n’était pas qu’un moteur. Elle était systématiquement associée à la finition la plus haute de Renault : Baccara (puis Initiale Paris). L’habitacle était un véritable salon d’affaires. Les sièges Ergofit, réglables électriquement et chauffants, offraient un maintien et un confort exceptionnels, tandis que le cuir pleine fleur et les inserts en ronce de noyer recouvraient la planche de bord et les contre-portes. L’équipement était pléthorique pour l’époque : climatisation automatique bizone, chaîne hi-fi à six haut-parleurs, et bien sûr, la fameuse synthèse de parole qui vous informait d’une porte mal fermée ou d’un niveau bas. Ce luxe, combiné à la complexité technique, avait cependant un prix.
Pourquoi le missile n’a jamais atteint sa cible

Malgré ses qualités indéniables, la Safrane Biturbo fut un échec commercial retentissant. Avec seulement 806 exemplaires produits entre 1994 et 1996, elle n’a jamais trouvé son public. La première raison fut son prix exorbitant : près de 430 000 Francs, soit le tarif d’une Porsche 911 ou d’une BMW M5. À ce niveau de prix, le blason sur la calandre devient un critère d’achat majeur, et l’image de marque de Renault ne pouvait rivaliser avec le prestige des constructeurs allemands. De plus, son look était beaucoup trop discret. À l’exception de jantes spécifiques et d’un bouclier avant légèrement redessiné, rien ne la distinguait d’une sage Safrane V6. Elle était un « sleeper », un loup dans la bergerie, mais les clients capables de dépenser une telle somme voulaient que leur statut se voie.
La Safrane Biturbo reste aujourd’hui le témoignage d’une ambition magnifique et d’un échec glorieux, celui d’un constructeur généraliste qui a osé rêver trop grand. Un collector rare et fascinant qui incarne le pinacle d’une certaine idée de l’automobile à la française.
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