AUTOMOBILE
Et Si Facel Vega Avait Survécu ? La HK500 de 2025 qu’on a Imaginée pour Vous !
Et si Facel Vega n’avait jamais disparu ? Plongez dans notre design-fiction exclusive et imaginez le HK500 de 2025 : une réinterprétation moderne de l’icône du Grand Tourisme français, alliant son ADN légendaire aux technologies du futur. Un rêve automobile à découvrir
L’histoire de l’automobile est pavée de légendes, de succès fulgurants et, hélas, de nobles déchus. Facel Vega, joyau de l’industrie française du luxe et de la performance des années 50 et 60, appartient à cette dernière catégorie. Avec ses lignes sculpturales, son opulence intérieure et ses V8 américains tonitruants, la marque incarne un « Grand Tourisme » à la française, aussi élégant que performant. La HK500, son modèle le plus emblématique, était la voiture des stars, des industriels et des connaisseurs, « Pour ceux qui veulent le meilleur », comme le clamait son slogan. Mais que serait-il arrivé si Jean Daninos, le visionnaire derrière Facel Vega, avait réussi à naviguer les écueils financiers et les défis techniques ? Si la flamme ne s’était jamais éteinte ?
Aujourd’hui, en ce printemps 2025, nous nous prêtons au jeu de l’uchronie automobile. Avec la complicité d’Alexandre Theron, designer automobile de renom (que nous avons imaginé pour cette fiction), connu pour sa capacité à marier héritage et futurisme avec une sensibilité unique, nous avons esquissé les contours d’une Facel Vega HK500 contemporaine. Une machine qui respectait l’ADN original tout en embrassant les codes et les technologies de notre époque.
L’ADN Inimitable de la HK500 Originelle

Avant de sculpter le futur, il est crucial de comprendre l’essence du passé. La Facel Vega HK500 (1958-1961) n’était pas une voiture comme les autres. Elle était le fruit d’une alchimie audacieuse : l’élégance et le savoir-faire français en matière de carrosserie et de luxe intérieur, propulsés par la puissance brute et la fiabilité (relative) du V8 Chrysler.
- Un Design qui Traverse le Temps : Jean Daninos, issu de l’aéronautique, a insufflé à ses créations une présence statutaire. La HK500, c’était d’abord une silhouette : un long capot abritant le cœur américain, un habitacle reculé aux montants fins offrant une visibilité panoramique (ah, ce pare-brise !), et une poupe courte et musclée. La calandre verticale, les optiques parfois superposées (sur les premières versions FV), puis le regard plus affirmé de la HK500, les chromes (ou plutôt l’acier inoxydable, spécialité de Facel) savamment dosés soulignaient un luxe sans ostentation, mais avec une assurance indéniable.
- Un Écrin de Luxe et de Technologie (d’époque) : Ouvrir la portière d’une HK500, c’était pénétrer dans un salon roulant. Le cuir pleine fleur côtoyait des boiseries somptueuses (souvent des panneaux métalliques peints en trompe-l’œil avec un réalisme bluffant par des artisans spécialisés) et un tableau de bord inspiré de l’aviation, constellé de cadrans et de basculeurs. Chaque détail respirait le luxe artisanal, loin de la production de masse.
- Le Souffle du V8 : Sous le capot, les blocs Chrysler, allant jusqu’à 6,3 litres et développant jusqu’à 360 chevaux SAE, offriraient des performances de premier ordre. La HK500 était l’un des coupés quatre places les plus rapides du monde, capable de croiser à des vitesses incontournables aujourd’hui, dans un confort souverain. C’était la quintessence du Grand Tourisme : traverser les continents avec style, rapidité et distinction.
La Vision d’Alexandre Theron

Pour notre designer fictif, Alexandre Theron, la tâche est immense. « Ressusciter Facel Vega, et plus particulièrement la HK500, ne consiste pas à faire un simple exercice de style néo-rétro », explique-t-il avec passion. « Il s’agit de capturer l’esprit d’innovation, l’audace et le positionnement unique de la marque. Facel Vega n’était pas timide. Elle était une affirmation. La HK500 de 2025 doit provoquer le même émoi, le même sentiment d’exclusivité et de puissance maîtrisée. »
Les défis sont multiples : comment évoquer les lignes tendues et les proportions si spécifiques sans tomber dans la caricature ? Comment intégrer les technologies actuelles – sécurité, connectivité, motorisation – sans dénaturer l’âme luxueuse et mécanique de l’originale ?
« Le fil conducteur », poursuit Theron, « c’est cette tension créative entre l’élégance française et une certaine brutalité sophistiquée. La voiture doit être belle, indéniablement, mais aussi impressionnante, presque intimidante. Et elle doit conserver ce caractère de ‘super GT’ polyvalente, capable d’enchaîner les kilomètres sur autoroute comme de parader devant le casino de Monte-Carlo. »
Extérieur : La Modernité Sublimée par l’Héritage

La silhouette générale conserve le long capot et la cabine reculée, mais les lignes sont plus épurées, sculptées par les lois de l’aérodynamisme moderne.
- La Face Avant : La calandre verticale, signature de Facel, est réinterprétée. Plus large, plus affirmée, elle intègre des éléments pour optimiser le refroidissement et la pénétration dans l’air. De chaque côté, les optiques full LED évoquent subtilement le regard des HK500, peut-être avec une signature lumineuse rappelant les « moustaches » chromées d’antan. Le capot, toujours aussi long, présente des bossages discrets, suggérant la puissance qu’il abrite.
- Le Profil : Le pare-brise panoramique est un incontournable, utilisant les dernières technologies de verre intelligent, capable de s’obscurcir ou d’afficher des informations en réalité augmentée. Les flancs sont lisses, parcourus par une ligne de caractère tendue qui court de l’aile avant à la poupe musclée. Les poignées de porte sont affleurantes, et les rétroviseurs sont remplacés par des caméras profilées. Les jantes, de grand diamètre (21 ou 22 pouces), arborent un design complexe inspiré des roues à rayons Robergel, mais en alliage léger forgé.
- L’Arrière : La poupe est courte, puissante, avec des feux LED horizontaux très fins qui s’étirent sur toute la largeur, rappelant l’assise de l’originale. Un diffuseur discret en fibre de carbone apparente souligne la sportivité, tandis que les sorties d’échappement (si échappement il ya, nous y reviendrons) sont intégrées avec élégance.
- Matériaux : La carrosserie ferait largement appel à la fibre de carbone et à l’aluminium pour contenir la masse, mais des touches d’acier inoxydable poli, clin d’œil à l’expertise originelle de Facel, seraient présentes sur la calandre, l’entourage des vitres et certains détails intérieurs.
ADN HK500 – La Traduction 2025
Élément Clé Original (HK500 1958-61) | Concept d’interprétation HK500 (2025) | Impact Recherche |
Calandre verticale imposante | Calandre élargie, active, inserts en inox poli | Signature identitaire, modernité technologique |
Pare-brise panoramique | Verre panoramique intelligent, affichage tête haute avancée | Luminosité, visibilité, intégration technologique |
Capot long, cabine reculée | Proportions conservées, lignes fluidifiées, aérodynamisme optimisé | Élégance intemporelle, performance |
Chromes/Acier inoxydable abondants | Accents d’inox poli sur carrosserie et intérieur, fibre de carbone | Luxe subtil, lien historique, modernité |
Feux arrière distinctifs | Bandeau LED horizontal, signature lumineuse évoquant les formes passées | Modernité, largeur visuelle, reconnaissance |
Jantes spécifiques (Robergel) | Jantes forgées grand diamètre, design inspiré, technologie moderne | Caractère, performance, allure |
Intérieur : Le Luxe Français à l’Ère Numérique
L’habitacle de la HK500 (2025) se veut une réinterprétation moderne du concept de « salon roulant ».
- Ambiance et Matériaux : Le cuir pleine fleur, provenant de tanneries françaises appliquant des procédés durables, est omniprésent. Il est associé à des inserts en bois précieux issus de forêts gérées durablement, ou, plus audacieux, à des matériaux composites innovants imitant l’aspect et le toucher de matières naturelles rares. L’aluminium brossé et l’inox poli remplacent le chrome clinquant. L’éclairage d’ambiance personnalisable permet de créer une atmosphère unique.
- Tableau de Bord et Technologie : Fini la profusion de cadrans. Un grand écran incurvé personnalisable s’étend derrière un volant au design épuré, mêlant cuir et métal. Cet écran peut afficher des compteurs au style rétro-futuriste ou des informations de navigation et de divertissement. Une console centrale flottante abrite des commandes haptiques discrètes. L’intelligence artificielle gère de nombreuses fonctions, anticipant les besoins du conducteur et des passagers. Le souci du détail irait jusqu’à proposer une horlogerie signée par une grande maison française, intégrée au centre du tableau de bord.
- Confort et Artisanat : Les sièges, véritables fauteuils, offrent un maintien et un confort exceptionnels, avec des fonctions de massage et de climatisation avancées. L’espace aux places arrière, bien que coupé, serait généreux pour deux adultes. Chaque pièce serait assemblée et finie à la main, perpétuant la tradition d’excellence artisanale de Facel Vega.
Quelle Motorisation pour une Légende en 2025 ?

C’est la question la plus épineuse. Le V8 Chrysler était essentiellement lié à l’identité de la HK500. Que choisir en 2025, à l’heure de la transition énergétique ? Alexandre Theron imagine plusieurs pistes, reflétant un débat interne passionné au sein de « Facel Vega Reborn » :
- L’Option Nostalgique Modernisée : Un V8 biturbo de dernière génération, peut-être issu d’un partenariat avec un motoriste américain de prestige (clin d’œil à l’histoire) mais profondément retravaillé pour offrir une sonorité envoûtante et des performances de premier plan (plus de 700 ch), tout en respectant les normes d’émissions les plus strictes grâce à une hybridation légère.
- L’Option Hybride Haute Performance : Un V6 ou un V8 plus compact, associé à un ou plusieurs moteurs électriques puissants, pour un couple instantané colossal et la possibilité de rouler en mode tout électrique en ville. Une solution alliant l’émotion du thermique à l’efficacité moderne.
- L’Option Totalement Électrique (la plus audacieuse) : Une architecture 800V, deux ou trois moteurs électriques développant une puissance cumulée de plus de 800 ch et un couple phénoménal. Des batteries de nouvelle génération à haute densité énergétique assureraient une autonomie digne d’une Grand Tourisme (plus de 600 km). Le défi serait de conserver une « âme », peut-être via un design sonore spécifique ou une gestion de la puissance procurant des sensations uniques.
« Pour la HK500 de 2025 », confie Theron, « j’opterais pour une solution électrique de très haute performance . Ce serait le choix le plus en phase avec l’esprit pionnier de Facel Vega. Jean Daninos n’hésitait pas à adopter des solutions techniques audacieuses. Une HK500 électrique offrirait ce couple instantané et cette puissance démesurée qui caractérisaient l’originale, mais dans un silence et une fluidité qui redéfiniraient le Grand Tourisme de luxe. L’absence de vibrations du V8 serait compensée par une expérience sensorielle différente, axée sur le design, le toucher des matériaux, et une connexion plus directe à la route. »
Comparatif Spécifications (Estimations) : HK500 (1961) vs. HK500 Concept (2025)
Caractéristique | Facel Vega HK500 (1961) | Facel Vega HK500 Concept (2025) – Vision Électrique |
Moteur | V8 Chrysler « Wedge » 6,3 L | Deux moteurs électriques (ou plus) à flux axial |
Puissance | Environ 360 ch SAE | > 800 ch (combiné) |
Couple | Environ 540 Nm | > 1200 Nm (instantané) |
0-100 km/h | Environ 8,5 secondes | < 3,0 secondes |
Vitesse maximale | Environ 230-240 km/h | > 300 km/h (limitée électroniquement) |
Transmission | Manuelle 4 vit. (Pont-à-Mousson) ou Auto. 3 | Direct / Réducteur simple |
Longueur | 4,65 m | Environ 4,85 m |
Poids | Environ 1660 kg | Env. 2100 kg (malgré l’usage intensif de carbone) |
Production | 490 exemplaires (HK500) | Très limité (ex: 99 exemplaires) |
Prix (indicatif époque) | Plus cher qu’une Cadillac, proche Ferrari | > 500 000 € (correspondant à l’exclusivité et technologie) |
Une Déclaration d’Indépendance Automobile
La Facel Vega HK500 de 2025, telle qu’imaginée ici, ne serait pas simplement une voiture de plus sur le segment du luxe. Elle serait une affirmation. L’affirmation que le Grand Tourisme à la française, alliant performance, technologie de pointe et artisanat d’exception, a toujours sa place. Elle s’adresserait à une clientèle de connaisseurs, d’esthètes, ceux qui recherchent une alternative aux propositions allemandes, italiennes ou britanniques. Des individus qui, comme les propriétaires de HK500 d’antan, bénéficient de l’exclusivité et d’un design qui raconte une histoire.
Dans un paysage automobile où les SUV règnent et où les hypercars se battent à coup de chiffres, la HK500 (2025) se positionnerait comme la quintessence du voyage rapide et stylé, une machine à dévorer les kilomètres avec une élégance rare et une présence magnétique.
Le Rêve Qui Persiste

Bien sûr, tout ceci n’est qu’un rêve, une esquisse née d’une passion pour une marque disparue trop tôt. Mais la force des légendes comme Facel Vega réside précisément dans leur capacité à enflammer l’imagination, à nous faire demander : « Et si ? » La HK500 de 2025, même confinée au royaume du virtuel, nous rappelle la grandeur de l’ambition automobile française et l’impact durable d’un design visionnaire.
Peut-être qu’un jour, un entrepreneur audacieux, un designer inspiré, osera réveiller la belle endormie. En attendant, le mythe Facel Vega continue de nous fasciner, preuve que les plus belles histoires automobiles ne meurent jamais vraiment.
Pour Revivre la Légende : La Facel Vega HK500 en Vidéo

Pour vous replonger dans l’atmosphère unique de la Facel Vega HK500 originale, nous vous recommandons cette superbe vidéo de Petrolicious qui capture à merveille son élégance et sa puissance :
AUTOMOBILE
Le détail à 2€ sur la Beetle Sport qui prouve le génie (ou la folie) des ingénieurs Volkswagen
La Volkswagen Beetle Sport est un paradoxe roulant. Une machine née d’une schizophrénie mécanique fascinante… Pour comprendre son âme, oubliez sa fiche technique. La clé se cache dans un simple détail de sa planche de bord.

La Volkswagen Beetle Sport est un paradoxe roulant. Une machine née d’une schizophrénie mécanique fascinante, tiraillée entre l’héritage pop de son aïeule et une envie féroce de mordre l’asphalte. Pour comprendre son âme, oubliez un instant sa fiche technique, son aileron de requin et son moteur emprunté à la Golf GTI. La clé, le secret qui déverrouille toute sa philosophie, se cache à la vue de tous, sur sa planche de bord. C’est un simple morceau de plastique. Un détail qui n’a pas coûté plus de 2€ à produire, mais qui pèse une tonne en intention. Un détail qui incarne à lui seul la bataille rangée entre le génie pur et la folie douce qui a fait rage dans les bureaux de design de Volkswagen.
Pour saisir l’enjeu, il faut rembobiner au début des années 2010. La « New Beetle » de 1997, avec son arc de cercle parfait et son vase à fleur iconique, avait conquis le monde mais s’était enfermée dans une image « mignonne ». Volkswagen voulait, ou plutôt devait, briser le moule. La mission de la nouvelle génération « A5 », lancée en 2011, était claire : injecter une dose massive de testostérone. Le toit s’est aplati, la voiture s’est allongée, le regard s’est durci. Et avec la version Sport, armée du bloc 2.0 TSI, la déclaration était claire : « Prenez-moi au sérieux ». Elle venait chasser sur les terres de sa cousine la Scirocco et de l’éternelle Mini Cooper S. C’était une Beetle qui avait troqué les fleurs contre des gants de boxe.
Le Retour du Käferfach : Un Fantôme dans la Machine Sportive

Et pourtant. Au milieu de cet effort pour créer une machine plus virile et athlétique, ils l’ont fait. Ils ont réinstallé un fantôme. Ouvrez la porte, installez-vous dans le siège sport, et votre regard est attiré par cette seconde boîte à gants, perchée au-dessus de la principale. Ce petit compartiment qui bascule vers le haut, ce n’est pas une innovation. C’est une citation. C’est le Käferfach, un clin d’œil direct, une réplique quasi conforme de la boîte à gants de la Coccinelle originelle, la Type 1. Le « clic » de son loquet n’est pas juste un son mécanique, c’est un écho qui traverse 70 ans d’histoire automobile. Et c’est là que le débat commence.
D’un côté, c’est un trait de génie absolu. À une époque où les plateformes se standardisent à l’extrême, où une Audi, une Skoda et une VW partagent 80% de leurs composants invisibles, ce détail est une ancre. C’est la preuve matérielle que cette voiture a une âme, une lignée. C’est un acte de branding brillant, un rappel constant et tactile que vous n’êtes pas au volant d’une énième compacte sportive sans histoire. Chaque fois que le conducteur ou le passager pose la main dessus, Volkswagen lui murmure à l’oreille : « Tu vois, c’est une vraie Beetle ». C’est un pont jeté entre les baby-boomers nostalgiques et les millenials en quête de performance et de style. Ce n’est pas du plastique, c’est de l’héritage injectable. Caractéristique Volkswagen Beetle Sport (2.0 TSI) Volkswagen Scirocco R-Line (2.0 TSI) Volkswagen Golf GTI (Mk6/7) Plateforme VW Group A5 (PQ35) VW Group A5 (PQ35) VW Group A5 (PQ35) / MQB Puissance (approx.) 210-220 ch 210-220 ch 211-230 ch 0-100 km/h ~7.3 s ~6.9 s ~6.5 s Le « Détail » Signature Double boîte à gants (Käferfach) Portes sans cadre, hanches larges Tissu écossais « Clark Plaid » Indice de Caractère (Design) 9/10 7/10 6/10 Potentiel Collection (2025) En hausse Stable Élevé (selon édition)
La Douce Folie d’un Compromis

De l’autre côté, c’est une pure folie. Visualisez la scène. Vous êtes un ingénieur performance chez VW. Vous vous battez pour chaque gramme, pour optimiser les flux d’air, pour rigidifier le châssis. Le département financier vous demande de piocher un maximum dans la banque d’organes du groupe pour réduire les coûts. Et l’équipe de design, avec un sourire en coin, exige de créer un outillage spécifique, d’ajouter une étape de montage, de complexifier toute la planche de bord… pour une deuxième boîte à gants sentimentale et à peine pratique. C’est une aberration économique et une hérésie pour un puriste de la performance. C’est un compromis qui, sur le papier, aurait pu diluer le message « Sport » de la voiture. C’est le genre de décision irrationnelle, basée sur l’émotion, qui fait cauchemarder les contrôleurs de gestion. C’était risquer de rendre la voiture moins crédible dans sa nouvelle mission pour un simple clin d’œil au passé. Génération Beetle Période de Production L’Âme du Tableau de Bord Type 1 (Coccinelle) 1938-2003 Simplicité, tôle peinte, boîte à gants centrale New Beetle 1997-2011 Arche symétrique, plastique texturé, le vase à fleur Beetle (A5) Sport 2011-2019 Design plus plat et agressif, le retour du Käferfach
Le marché n’a jamais vraiment tranché. La Beetle Sport n’a pas été le raz-de-marée commercial espéré. Elle est restée une offre de niche, un choix de connaisseur. Mais aujourd’hui, avec le recul, ce qui semblait être un compromis discutable est devenu sa plus grande force. Cette voiture a refusé de choisir son camp. Elle est à la fois une machine étonnamment compétente et un objet de design chargé d’histoire. Ce Käferfach n’est pas juste un détail. C’est le manifeste de la voiture. Il proclame que la performance n’a pas besoin d’être froide et sans âme, et que l’héritage n’a pas à être ennuyeux et cantonné à un musée. Ce détail à 2€ n’est ni du génie, ni de la folie. C’est les deux à la fois. Et c’est précisément pour cette sublime contradiction que la Volkswagen Beetle Sport est, et restera, une voiture absolument à part.
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7 détails de design géniaux du Type H que vous n’avez probablement jamais remarqués
Oubliez le food truck ! Le Citroën Type H est une leçon de design industriel. Nous révélons 7 détails de conception, de sa carrosserie inspirée de l’aviation à ses suspensions de berline, qui prouvent que son génie se cache là où personne ne regarde. Plongez dans les secrets d’une véritable icône

Le Citroën Type H. Fermez les yeux et vous le voyez instantanément. Sa silhouette de cabane en tôle ondulée, sa bouille inimitable de « panier à salade » ou de food truck branché qui sert des burgers à 18 euros. Il est devenu une icône, un pur objet de déco roulant qui incarne une certaine idée de la France, entre la baguette, le béret et les vacances au camping. Mais s’arrêter à cette image de carte postale, c’est commettre une injustice. C’est passer à côté de l’essentiel. Car le Type H n’est pas simplement « vieux » ou « charmant ». C’est un chef-d’œuvre de design industriel, un concentré d’ingéniosité où chaque courbe, chaque tôle, chaque « bizarrerie » apparente est la réponse brillante à une contrainte précise. Oubliez la nostalgie un instant. Nous allons décortiquer 7 détails qui prouvent que son concepteur, Pierre Franchiset, était un génie pragmatique qui a dessiné l’un des véhicules les plus intelligents de l’histoire.
Le premier détail qui saute aux yeux, c’est bien sûr sa carrosserie. Cette fameuse tôle ondulée, devenue sa signature. Beaucoup pensent qu’il s’agit d’un simple effet de style, d’une coquetterie pour se distinguer. La réalité est bien plus maligne. À la sortie de la guerre, l’acier de qualité est rare et cher. Pour construire un fourgon robuste sans utiliser des panneaux de tôle épais et lourds, les ingénieurs de Citroën ont piqué une idée à l’aéronautique, et plus précisément à l’avion allemand Junkers Ju 52. L’ondulation décuple la rigidité structurelle du panneau, permettant d’utiliser une tôle beaucoup plus fine, donc plus légère et moins chère. C’est l’antithèse du design gratuit : une solution économique qui crée une esthétique inoubliable. Cette quête d’efficacité explique aussi son célèbre « nez de cochon ». Ce n’était pas pour lui donner un air sympathique. C’était la seule façon de loger en porte-à-faux avant l’intégralité du groupe motopropulseur de la Traction Avant.
Cette architecture a une conséquence directe, qui constitue notre deuxième détail de génie : son plancher. En plaçant le moteur, la boîte et la transmission à l’avant, Franchiset a libéré tout l’espace arrière. Le Type H fut ainsi l’un des tout premiers utilitaires à traction avant de grande série, offrant un seuil de chargement incroyablement bas et, surtout, un plancher entièrement plat. Une révolution. Fini le pont arrière qui impose un plancher surélevé et biscornu. Pour un artisan, un livreur ou un marchand ambulant, cela changeait la vie. On pouvait y tenir debout, y installer un atelier, ou charger des objets volumineux sans effort. Caractéristique Citroën Type H (1947) Renault 1000 kg (1947) Architecture Traction Avant Propulsion Hauteur du Seuil de Chargement env. 35 cm env. 70 cm Plancher de l’Espace Utile Entièrement plat Surélevé avec passage de pont Volume Utile (standard) 7,3 m³ 6,5 m³
Passons aux portes. Les portières avant s’ouvrant « à l’envers », dites « portes suicide », ne sont pas un archaïsme. C’était une demande explicite des professionnels. Pour un livreur qui passe sa journée à monter et descendre, cette cinématique était une bénédiction. La porte, une fois ouverte, ne dépassait pas du gabarit du véhicule, idéal pour les rues étroites. Le chauffeur pouvait sortir et accéder au trottoir en un seul mouvement fluide, sans être gêné par la porte. Le pragmatisme, encore et toujours. Ce même pragmatisme se retrouve dans le pare-brise en deux parties. Pourquoi ? Pour une raison purement économique. En cas de fissure ou de bris de glace, remplacer une petite vitre plate coûtait une misère comparé au remplacement d’une grande pièce, qui plus est, aurait été courbe et donc onéreuse à produire. C’était simple, malin et ça réduisait les coûts d’utilisation.
Le confort, ou plutôt son absence, est un mythe tenace concernant les vieux utilitaires. Pourtant, le Type H cachait sous sa robe rustique une suspension de berline. Il reposait sur une suspension à quatre roues indépendantes avec des barres de torsion, une technologie directement héritée de la Traction Avant. À une époque où tous ses concurrents sautaient sur la route, rigides comme des charrettes avec leurs essieux rigides et leurs ressorts à lames, le « Tube » offrait une tenue de route et un confort surprenants. Un avantage crucial non seulement pour le dos du conducteur, mais aussi pour le transport de marchandises fragiles.
Enfin, regardons à l’arrière. La plupart des Type H étaient équipés d’une porte de soute en trois parties. Une grande porte latérale et, au-dessus, un petit hayon qui se relevait. Cette modularité était brillante. Besoin de charger un meuble ? On ouvre tout. Besoin de transporter des tuyaux ou une échelle qui dépassent ? On laissait simplement le hayon supérieur ouvert. C’était une solution simple qui offrait une polyvalence incroyable, bien avant que le marketing n’invente le mot « modularité ». Tout le véhicule était d’ailleurs pensé comme un jeu de Lego. Citroën ne vendait pas seulement un fourgon, mais une plateforme. Le châssis-cabine pouvait être carrossé en bétaillère, en camping-car, en bus ou en plateau, une adaptabilité qui explique sa longévité record de 34 ans.
Type de Carrosserie (Exemples) | Usage Principal |
Fourgon tôlé | Livraison, artisanat, police |
Plateau-cabine | Matériaux de construction, foin |
Minibus | Transport de personnes |
Bétaillère | Transport de petit bétail |
Camping-car | Loisirs |

Alors la prochaine fois que vous croiserez un Type H, regardez-le différemment. Ne voyez pas seulement un objet vintage sympathique. Voyez l’intelligence pure. Voyez une machine où chaque ligne, chaque tôle, a été dictée par la fonction et l’économie, créant par nécessité une esthétique qui a traversé les décennies sans prendre une ride. Le Type H n’est pas beau malgré sa simplicité. Il est beau grâce à elle. Une leçon de design dont beaucoup de constructeurs modernes feraient bien de s’inspirer.
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Renault Safrane Biturbo : Le missile français qui devait humilier les Allemandes
Au début des années 90, Renault, auréolé du succès de la R25, nourrissait une ambition folle : défier et battre les constructeurs allemands sur leur propre terrain. Cette ambition a donné naissance à un projet hors normes, un véritable missile routier en costume de notable : la Safrane Biturbo

Au début des années 90, Renault, auréolé du succès de la R25, nourrissait une ambition folle : défier et battre les constructeurs allemands sur leur propre terrain, celui des berlines de sport et de luxe. Cette ambition a donné naissance à un projet hors normes, un véritable missile routier en costume de notable : la Safrane Biturbo. Une machine de guerre technologique conçue pour faire trembler Munich et Stuttgart.
L’ambition d’une époque : Frapper fort, frapper haut

Renault voulait un porte-drapeau, une vitrine technologique capable de synthétiser tout son savoir-faire. L’objectif n’était pas seulement de remplacer la R25 V6 Turbo, mais de créer une voiture qui regarderait droit dans les yeux les BMW M5, Audi S4 et autres Mercedes E 500. Il ne s’agissait plus de proposer une alternative française, mais bien la nouvelle référence. Pour cela, Renault a mis les moyens, partant de la base saine de sa nouvelle grande routière, la Safrane, pour y greffer le meilleur de la technologie disponible. Le cahier des charges était simple : performances de premier ordre, luxe intérieur et efficacité dynamique sans faille.
Un cœur allemand dans une berline française

Conscient que la performance pure nécessitait une expertise spécifique, Renault a fait un choix audacieux et pragmatique : s’allier à des spécialistes allemands. Le vieillissant moteur V6 PRV (Peugeot-Renault-Volvo) a été envoyé en cure de jouvence chez Hartge, un préparateur réputé pour ses travaux sur les BMW. Le bloc de 3.0 litres fut entièrement revu, renforcé et surtout, suralimenté par deux turbocompresseurs KKK basse pression. Le résultat ? Une puissance portée à 268 chevaux et un couple généreux de 365 Nm disponible très bas dans les tours. Ce V6 transfiguré offrait une souplesse remarquable et une poussée puissante et continue. Pour l’assemblage final et la mise au point, c’est un autre sorcier allemand, Irmscher, qui fut sollicité. La Safrane Biturbo était donc une Française au cœur et au savoir-faire germaniques.
Quadra : La transmission intégrale comme arme secrète

Pour faire passer cette cavalerie au sol, Renault a dégainé une de ses technologies maîtresses : la transmission intégrale permanente Quadra. Là où les BMW restaient fidèles à la propulsion, la Safrane Biturbo misait sur quatre roues motrices pour garantir une motricité et une sécurité absolues, quelles que soient les conditions. Le système, doté d’un viscocoupleur central, répartissait le couple entre l’avant et l’arrière, assurant un comportement routier impérial. Couplée à une suspension pilotée alliant confort et rigueur, cette architecture faisait de la Biturbo une dévoreuse d’autoroutes et de cols de montagne, imperturbable et souveraine. Le seul choix de transmission était une boîte manuelle à 5 rapports, renforcée pour encaisser le couple, un détail qui la destinait aux puristes mais la coupait d’une partie de la clientèle « luxe » habituée aux boîtes automatiques.
Des performances de premier plan… sur le papier

Avec ses 268 chevaux, la Safrane Biturbo affichait des chiffres respectables. Le 0 à 100 km/h était abattu en 7,2 secondes, le 1000 mètres départ arrêté en 27,8 secondes, et la vitesse de pointe était bridée électroniquement à 250 km/h. Sur le papier, elle se positionnait comme une rivale crédible. Dans les faits, elle n’arrivait pas à « humilier » complètement les reines de la catégorie. Une BMW M5 E34 de 340 ch restait plus performante en accélération pure. Cependant, la Française se rattrapait par son incroyable polyvalence. Moins brutale et plus feutrée, elle se révélait être une formidable machine de Grand Tourisme, capable d’enchaîner les kilomètres à haute vitesse dans un confort royal, là où ses concurrentes étaient souvent plus radicales et exigeantes.
Le luxe Baccara, un écrin pour la performance

La Biturbo n’était pas qu’un moteur. Elle était systématiquement associée à la finition la plus haute de Renault : Baccara (puis Initiale Paris). L’habitacle était un véritable salon d’affaires. Les sièges Ergofit, réglables électriquement et chauffants, offraient un maintien et un confort exceptionnels, tandis que le cuir pleine fleur et les inserts en ronce de noyer recouvraient la planche de bord et les contre-portes. L’équipement était pléthorique pour l’époque : climatisation automatique bizone, chaîne hi-fi à six haut-parleurs, et bien sûr, la fameuse synthèse de parole qui vous informait d’une porte mal fermée ou d’un niveau bas. Ce luxe, combiné à la complexité technique, avait cependant un prix.
Pourquoi le missile n’a jamais atteint sa cible

Malgré ses qualités indéniables, la Safrane Biturbo fut un échec commercial retentissant. Avec seulement 806 exemplaires produits entre 1994 et 1996, elle n’a jamais trouvé son public. La première raison fut son prix exorbitant : près de 430 000 Francs, soit le tarif d’une Porsche 911 ou d’une BMW M5. À ce niveau de prix, le blason sur la calandre devient un critère d’achat majeur, et l’image de marque de Renault ne pouvait rivaliser avec le prestige des constructeurs allemands. De plus, son look était beaucoup trop discret. À l’exception de jantes spécifiques et d’un bouclier avant légèrement redessiné, rien ne la distinguait d’une sage Safrane V6. Elle était un « sleeper », un loup dans la bergerie, mais les clients capables de dépenser une telle somme voulaient que leur statut se voie.
La Safrane Biturbo reste aujourd’hui le témoignage d’une ambition magnifique et d’un échec glorieux, celui d’un constructeur généraliste qui a osé rêver trop grand. Un collector rare et fascinant qui incarne le pinacle d’une certaine idée de l’automobile à la française.
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