Citroën Traction V8 2026 Restomod : La Fiche Technique du Monstre de 850 ch

Regardez-la bien. Laissez votre rétine s’imprégner de cette silhouette à la fois familière et monstrueusement nouvelle. Ce que vous voyez n’est pas une restauration, c’est une résurrection. Une réincarnation brutale et sophistiquée qui prend une icône intouchable du patrimoine français pour la propulser directement en 2026. Chez Eduardo Benz Design, nous avons baptisé ce fantasme automobile le « Projet 11-V8 ». Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur la Citroën Traction Avant. Nous avons conservé son âme de « Reine de la Route » et nous lui avons greffé le cœur d’une hypercar. Cet exercice de style, ce rêve de passionnés, est notre vision de ce que serait l’audace automobile si elle n’avait aucune limite. Et aujourd’hui, nous vous en ouvrons le capot et l’esprit en vous dévoilant sa fiche technique complète.

D’icône de la Résistance à monstre de performance

Pour comprendre l’ampleur du séisme, il faut se souvenir de l’originale. La Traction Avant de 1934 n’était pas qu’une voiture, c’était une révolution sur roues. Conçue par le duo de génies André Lefèbvre et Flaminio Bertoni, elle a imposé au monde sa structure monocoque et ses roues avant motrices, une folie pour l’époque. Elle est devenue la voiture des avant-gardistes, des gangsters du grand banditisme pour sa tenue de route diabolique, puis des héros de la Résistance pour sa robustesse. Son héritage est immense, bâti sur l’innovation et une élégance fonctionnelle. C’est précisément ce patrimoine qui rend notre Projet 11-V8 si provocateur. Nous avons pris la décision la plus radicale qui soit : inverser sa philosophie. Transformer la pionnière de la traction en une bête de propulsion, et remplacer son sage quatre cylindres par un V8 gavé aux turbos. Le défi n’était pas seulement mécanique, il était philosophique. Comment conserver l’âme d’une légende tout en changeant fondamentalement sa nature ?

Anatomie d’une transformation radicale

Le cœur du Projet 11-V8 est une pièce d’orfèvrerie mécanique que nous avons baptisée le « V8 Tourbillon 4.4L Bi-turbo ». Il s’agit d’un bloc entièrement fictif, développé sur le papier par nos ingénieurs, capable de délivrer 850 chevaux et un couple titanesque de 950 Nm dès 3000 tr/min. Pour encaisser une telle furie, la caisse monocoque d’origine, bien qu’avancée pour son temps, a été entièrement désossée et scannée en 3D (Virtuellement bien sur). Une cage de sécurité multipoints, quasi invisible, a été intégrée à la structure, tandis qu’un sous-châssis en fibre de carbone a été greffé pour soutenir le moteur et les nouvelles suspensions. Le plus grand sacrilège pour les puristes est bien sûr le passage en propulsion. Un tunnel de transmission, fabriqué sur mesure, a dû être créé, abritant un arbre de transmission en carbone qui envoie la puissance vers une boîte-pont à 8 rapports située à l’arrière pour une répartition des masses idéale de 52/48. Le tout est maîtrisé par un différentiel à glissement limité pour faire passer la cavalerie au sol via des pneus Michelin Pilot Sport Cup 2.

Un design qui respecte le passé pour mieux le brutaliser

La puissance n’est rien sans le style. L’esthétique du Projet 11-V8 est un hommage musclé. La peinture bi-ton, un « Bleu Tiffany » profond marié à un « Noir Carbone » intense, souligne les courbes originelles tout en annonçant la couleur. Les ailes avant et arrière ont été élargies, martelées à la main dans de l’acier, juste assez pour couvrir les jantes forgées de 19 pouces au design inspiré des roues « Pilote » d’époque. Derrière, on devine des étriers de freins en carbone-céramique à 8 pistons. Chaque détail est un dialogue entre hier et demain. Le jonc chromé qui parcourait le capot est maintenant une arête en fibre de carbone satinée. Les phares ronds si caractéristiques intègrent une signature lumineuse à LED circulaire. Et sur la calandre, le double chevron emblématique, traité en chrome noir, surplombe fièrement une inscription discrète mais sans équivoque : V8 B-TURBO.

Ce Projet 11-V8 est bien plus qu’une simple voiture. C’est un manifeste. C’est la preuve que le respect du patrimoine n’interdit pas l’audace la plus folle. C’est un pont jeté entre le génie français d’hier et la passion débridée de demain. Un rêve de designer, une chimère d’ingénieur, et peut-être, le restomod ultime.