Citroen Dyane Sport Hybride : Le Monstre Français qui pourrait Dépasser la F40 et la Prius

Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur la performance, l’écologie et les voitures françaises. Mettez de côté vos certitudes sur les icônes populaires et les supercars intouchables. Le concept numérique que vous avez sous les yeux, une chimère née de l’esprit audacieux du talentueux « Eduardo Benz », n’est rien de moins qu’un manifeste. C’est une gifle aux conventions, une provocation sur roues qui prend la forme d’une Citroën Dyane. Oui, une Dyane. Cette machine, dans sa version « Sport » turbo hybride, est un paradoxe roulant, une créature de science-fiction qui promet l’impensable : une puissance supérieure à celle d’une Ferrari F40 avec une consommation de carburant qui ferait rougir une Toyota Prius. Utopique ? Absolument. Et c’est précisément pour ça que c’est génial.

Le premier choc est visuel. Le rendu d’Eduardo Benz transcende le simple restomod pour sculpter une nouvelle identité. La silhouette familière et dégingandée de la Dyane est ici bodybuildée, posée au ras du sol sur des jantes surdimensionnées qui remplissent des ailes élargies avec une arrogance jouissive. Chaque courbe, chaque ajout, respire la performance. Le spoiler avant en carbone n’est pas là pour faire joli, il est pensé pour plaquer au sol un train avant qui doit encaisser une déferlante de couple. La prise d’air sur le capot ne fait pas de la figuration, elle gave en air frais une mécanique qui n’a plus rien à voir avec le sympathique bicylindre d’origine. L’artiste a conservé l’âme de la Dyane dans ses phares ronds et sa ligne de toit si caractéristique, mais il l’a projetée dans un futur brutaliste. Les liserés dorés qui parcourent la carrosserie rouge sang ne sont pas un simple hommage, ils soulignent une nouvelle noblesse, celle de la performance extrême. C’est un design qui raconte une histoire : celle d’une voiture du peuple qui a dévoré une hypercar pour en assimiler la puissance.

Le cœur de ce monstre est une hérésie mécanique, un mariage contre-nature orchestré avec un génie diabolique. Pour pulvériser la puissance de la mythique F40 (478 ch), il fallait une solution radicale. Oubliez le « small block » américain. La solution est bien plus fine, plus technologique. Sous le capot se niche un bloc 4 cylindres 1.6L turbo, une version civile à peine assagie des moteurs développés par les sorciers de Peugeot Sport pour le championnat du monde d’endurance. Poussé dans ses derniers retranchements, ce moteur thermique développe à lui seul près de 400 chevaux. Mais la magie noire réside dans l’hybridation. Deux moteurs électriques viennent compléter l’orchestre. Le premier, de 200 ch, est placé sur l’essieu arrière pour offrir un couple instantané et une propulsion digne de ce nom. Le second, plus modeste avec 50 ch, est intégré à l’avant pour annihiler le temps de réponse du turbo et offrir une transmission intégrale intelligente. La puissance combinée dépasse ainsi les 650 chevaux. Pour la consommation, l’astuce est sa dualité. En mode « Urbain », la Dyane Sport fonctionne principalement en électrique grâce à une batterie solide nouvelle génération, ultra-compacte et légère, logée sous le plancher. Dans ce mode, elle ne consomme pas une goutte d’essence sur 50 kilomètres. En mode hybride « Eco », le petit 1.6L tourne à bas régime, se contentant de recharger la batterie et de maintenir l’allure, affichant une consommation mixte inférieure à 3 L/100 km. C’est seulement en mode « Track » que la foudre se déchaîne et que les trois moteurs unissent leur force.

L’habitacle parachève la transformation. Fini la tôle nue et la sellerie spartiate. L’image de l’intérieur révèle un cockpit qui fusionne l’esprit de la course et le luxe néo-rétro. Les sièges baquets en cuir blanc et rouge offrent un maintien parfait, tandis que le tableau de bord est dominé par un écran numérique affichant les données vitales de l’usine à gaz. La console centrale, épurée, met en scène un sélecteur de vitesse doré, véritable totem qui semble commander la boîte de vitesses séquentielle. Chaque matériau, de l’alcantara sur le volant au carbone qui habille les contre-portes, a été choisi pour sa légèreté et sa qualité perçue. C’est un espace conçu non pas pour voyager, mais pour piloter. Il isole le conducteur du monde extérieur pour le connecter directement à la mécanique. C’est la salle de contrôle d’une fusée de poche, un sanctuaire dédié à la performance.

Cette Citroën Dyane Sport Hybride d’Eduardo Benz est bien plus qu’un délire de designer. C’est une question posée à toute l’industrie automobile. Pourquoi le futur devrait-il être ennuyeux ? Pourquoi la technologie devrait-elle effacer l’âme et le caractère ? Ce concept est un manifeste qui prouve que la passion peut prendre les formes les plus inattendues. Il célèbre l’imagination, l’audace et le plaisir brut de la performance. Non, vous ne la croiserez jamais au coin de la rue. Mais son existence, même purement numérique, suffit à nous rappeler que dans le monde de l’automobile, les rêves les plus fous sont souvent les plus nécessaires.