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Citroën DS Restomod : Le Concept « Kaizen » Japonais

Et si l’icône automobile française, la Citroën DS, passe entre les mains d’un maître préparateur japonais ? Nous avons imaginé le restomod « Kaizen » ultime, une fusion de l’avant-garde parisienne et de la quête de perfection de Tokyo dans le moindre détail.

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On a vu des Porsche 911 réinventées en Californie, des Alfa Romeo sublimées par des Anglais, et des Jaguar E-Type ressuscitées avec une précision d’orfèvre. Mais que se passerait-il si l’icône la plus intouchable du design automobile français, la Citroën DS, passait entre les mains d’un maître préparateur japonais ? Et si l’esprit d’avant-garde de Flaminio Bertoni rencontrait la philosophie du Kaizen – cette quête obsessionnelle de la perfection dans le moindre détail ?

L’idée seule a de quoi faire frémir. D’un côté, une voiture qui, en 1955, semblait débarquer d’une autre planète. De l’autre, une culture de l’artisanat où chaque millimètre, chaque matériau, chaque geste est pesé et optimisé. Nous avons donc imaginé le projet fou d’un atelier fictif, mais totalement plausible : « Atelier Kyūkyoku » (究極), qui signifie « ultime » en japonais. Un nom qui sonne comme une promesse. Leur mission : ne pas réinterpréter la DS, mais la sublimer. Créer la « DS Kaizen », une version que Citroën aurait pu construire en 2025 si ses ingénieurs avaient été des disciples de Takumi (maîtres artisans) japonais.

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Contexte du Modèle de Base

white citroen ds

Pour comprendre l’ampleur du défi, il faut se souvenir du choc qu’a été la Citroën DS à sa présentation au Salon de Paris 1955. Sous les yeux ébahis du monde entier, elle ne se contentait pas d’être belle ; elle redéfinissait l’automobile. Sa ligne de soucoupe volante, ses innovations techniques en cascade – traction avant, freins à disque, boîte de vitesses à commande hydraulique – et surtout, sa suspension hydropneumatique, lui conféraient une aura quasi mystique. C’était le fameux « tapis volant », une expérience de conduite qui isolait ses passagers des imperfections du monde extérieur.

Pendant des décennies, la DS est restée un symbole de confort et d’audace. Mais comment améliorer ce qui frôlait déjà la perfection conceptuelle ? C’est là que l’approche Kaizen entre en jeu. Le Kaizen ne cherche pas la rupture, mais l’amélioration continue. Il ne s’agit pas de jeter le concept, mais de le polir jusqu’à atteindre un niveau de qualité et de raffinement inimaginable à l’époque, avec les technologies d’aujourd’hui.

Le Concept « DS Kaizen » Détaillé

L’Atelier Kyūkyoku ne toucherait pas à la silhouette sacrée de la DS. Sacrilège ! Leur travail serait une lame de fond, invisible au premier regard mais bouleversante pour les connaisseurs. La philosophie est claire : conserver l’âme et le confort de « Déesse », mais en éradiquant toute forme d’approximation.

Le changement le plus radical serait sous le capot. Adieu le quatre-cylindres en fonte, fiable mais agricole. Pour atteindre une sérénité mécanique absolue, en phase avec le confort de la suspension, la « DS Kaizen » adopterait une motorisation 100% électrique ou hybride rechargeable. Une conversion pensée non pas pour la performance brute, mais pour le silence, la fluidité et le couple instantané.

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L’autre pilier du projet serait la refonte totale du système qui a fait sa légende. L’atelier développerait une suspension « Neo-Hydractive ». Le principe de base (des sphères remplies d’azote et de liquide hydraulique) serait conservé, mais entièrement piloté par un processeur moderne. Des capteurs et une caméra liraient la route en amont pour ajuster la fermeté et la hauteur de caisse en quelques millisecondes. Le confort du tapis volant, mais avec la réactivité et la fiabilité du 21ème siècle. Fini les affaissements caractéristiques à l’arrêt, place à une mise en scène : la voiture s’abaisserait gracieusement en se garant, et se relèverait pour accueillir son conducteur.

Conception et Caractéristiques

À l’extérieur, la perfection serait maladive. La carrosserie serait entièrement démontée, décapée et réajustée pour obtenir des jeux de carrosserie de l’ordre du millimètre, dignes d’une Lexus LS. La peinture serait un chef-d’œuvre, composée d’une dizaine de couches de laque pour obtenir une profondeur abyssale, inspirée des laques traditionnelles Urushi.

Les chromes d’origine, souvent fragiles, seraient refaits en acier inoxydable poli à la main. Des éléments discrets en fibre de carbone sèche, comme une fine lame avant et un diffuseur arrière à peine suggéré, optimiseraient la stabilité à haute vitesse sans dénaturer la ligne. Les phares pivotants, signature de la DS, seraient conservés mais dotés d’une technologie LED matricielle adaptative, cachée derrière une optique en verre d’époque. Les jantes, forgées sur mesure, reprendraient le dessin avec une finition et une légèreté modernes.

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À l’intérieur, la fusion franco-japonaise atteindrait son paroxysme. L’Atelier Kyūkyoku transformerait l’habitacle en un sanctuaire de sérénité. La planche de bord, tout en conservant son dessin épuré, serait parée d’inserts en bois de Yakisugi (cèdre brûlé), une technique japonaise qui protège le bois et lui donne une texture unique. Le volant monobranche serait conservé, mais gainé d’un cuir Nappa pleine fleur cousu à la main avec un point Sashiko, une broderie traditionnelle.

La technologie serait omniprésente mais invisible. Derrière le combiné d’instruments au look Jaeger se cacherait un écran haute définition. Au démarrage, il afficherait les rouleaux et aiguilles d’origine, avant de transitionner en douceur vers une interface moderne et configurable. Le système audio, développé par un spécialiste comme Mark Levinson, serait parfaitement intégré, ses haut-parleurs dissimulés derrière des grilles micro-perforées. Les sièges, au confort « pullman » légendaire, seraient repensés avec des mousses à densité variable et une ergonomie améliorée, tout en gardant leur esthétique accueillante.

Performances et Motorisation : La Sérénité Électrique

grey and black engine

Le but ici n’est pas de créer un dragster. La « DS Kaizen » est une Grand Tourisme, pas une supercar. Le groupe motopropulseur électrique (ou hybride) serait calibré pour une douceur absolue. Un unique moteur électrique, monté à l’arrière pour une meilleure répartition des masses (une liberté que le restomod autorise), développerait environ 380 chevaux et un couple instantané de 600 Nm.

Cette puissance, disponible sans la moindre vibration, permettrait des accélérations dignes d’une berline de sport moderne, mais dans un silence de cathédrale, uniquement perturbé par un léger sifflement futuriste. La batterie, d’une capacité d’environ 85 kWh, serait logée dans le plancher pour abaisser le centre de gravité, offrant une autonomie WLTP estimée à près de 500 km. L’expérience de conduite serait transcendée : la puissance tranquille, combinée au confort absolu de la suspension Neo-Hydractive, créerait une sensation de glisse sur le bitume, une version moderne et plus dynamique du tapis volant.

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CaractéristiqueCitroën DS 21 Pallas (1970)DS « Kaizen » by Atelier Kyūkyoku
Motorisation4-cylindres en ligne 2175 cm³Moteur électrique synchrone
Puissance~109 ch~380 ch
Couple~174 Nm~600 Nm
TransmissionManuelle 4/5 vit. ou semi-auto 4 vit.Directe, propulsion
0-100 km/h~13.5 secondes~5.0 secondes
Poids~1 320 kg~1 750 kg
SuspensionHydropneumatiqueNeo-Hydractive pilotée par IA
Prix estimé~30 000 – 60 000 € (collection)> 800 000 €

Rivaux Potentiels sur le Marché

La DS « Kaizen » ne jouerait pas dans la même cour que les restomods sportifs. Ses concurrents seraient les œuvres d’art roulantes qui redéfinissent le luxe automobile classique.

  1. Singer Vehicle Design (Porsche 911) : La référence absolue en matière de restomod. Singer se concentre sur l’expérience de conduite analogique et la performance. La DS « Kaizen » s’en distinguerait par son focus sur le confort absolu et l’innovation de sa suspension.
  2. Eagle Speedster (Jaguar E-Type) : L’incarnation du glamour et de la beauté brute. L’Eagle est une ode à l’esthétique pure. La DS « Kaizen » proposerait une vision plus intellectuelle et avant-gardiste du design.
  3. Totem Automobili (Alfa Romeo GT Electric) : Un concurrent direct sur le segment du restomod électrique. Mais là où le Totem GT cherche à recréer l’âme d’une sportive italienne avec une carrosserie en carbone, la DS « Kaizen » offrirait une expérience de Grand Tourisme serein, un salon roulant technologique.

La DS « Kaizen » se positionnerait comme une proposition unique : le seul restomod au monde dont la mission première n’est pas la sportivité, mais l’art du voyage.

Un Pont entre Deux Cultures d’Excellence

Le concept d’une Citroën DS revue et corrigée par un maître artisan japonais est bien plus qu’un simple exercice de style. C’est la démonstration que deux philosophies de l’excellence, a priori opposées, peuvent converger pour créer un objet d’une cohérence et d’un raffinement absolus.

Ce serait une voiture pour les esthètes, pour ceux qui comprennent que le vrai luxe ne réside pas dans la vitesse de pointe ou l’agressivité, mais dans la perfection du détail, la sérénité de l’expérience et l’intelligence de la conception. Un chef-d’œuvre de métal, de cuir, de carbone et de silence, qui ne crierait pas sa valeur mais la murmurerait à ceux qui savent l’apprécier.

Un tel chef-d’œuvre franco-japonais vous ferait-il rêver ? Quel détail serait, pour vous, le plus important à préserver ou à sublimer dans une telle création ? Partagez vos idées dans les commentaires !

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